Emil' en mots

Dieu que ces vacances ont passé vite ! Encore une fois, je n’ai rien vu passer. D’autant plus qu’à cette période de l’année, les jours s’enchaînent à une vitesse incroyable. Pour tout vous dire, à l’heure où j’écris, je suis dans le TGV pour Grenoble (hélas il n’y a pas encore le wifi dans les TGV, à mon grand désarroi … heureusement que l’Iphone est là pour passer le temps). Je m’en vais donc vous narrer la fin de ces vacances que je ne suis pas prêt d’oublier !

Ces 3 semaines auront tout d’abord été marquées par mes retrouvailles avec Medhi. Qui est-il me direz-vous ? Medhi est un ancien collègue de Finaref, que j’avais rencontré lors de mon premier stage à l’été 2007. Nous avions très vite sympathisé mais malheureusement, avec mon départ à Montréal qui a suivi mon stage, nous avions perdu contact. Et devinez qui je retrouve par hasard devant ma 2e maison à Lille, rue Royale, il y a 3 semaines ? Medhi ! Ah là là, qu’est-ce que j’étais heureux de le retrouver. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous nous sommes retrouvés au bon moment (il me comprendra … ). Du coup, pour rattraper le temps perdu, nous avons passé le plus clair de notre temps ensemble, accompagnés notamment de sa bande de potes avec qui j’ai bien sympathisé. Qu’est-ce qu’on s’est amusés !!! Des coupettes de Pommery Rosé à une virée Valenciennoise qui s’est terminée en crêpage de chignons (d’ailleurs Medhi, à nouveau je te le redis, t’as assuré) en passant par le bar du Privi devenu officiellement mon podium pour me déhancher, nous nous sommes véritablement éclatés, c’est le moins que l’on puisse dire ! C’est donc le cœur serré mais néanmoins heureux que je repars à Grenoble, en attendant avec impatience la venue de Medhi pour une virée enneigée !

Comme vous l’aurez donc compris, mes vacances se résument principalement en virées nocturnes le week end et en mode « femme au foyer » pour le reste de la semaine. Oui, parce que depuis que ma Théthé a sa nouvelle vie, il fallait bien quelqu’un pour s’occuper des tâches ménagères ! Je sais, vous allez dire « heureusement qu’il est là cet Emilien » mais non, c’est normal, ça me fait plaisir …

Ainsi, l’heure du retour à Grenoble (Gre, pour les intimes) a déjà sonné (parce que c’est pas le tout de s’éclater, mais j’ai réalisé que mon mémoire n’allait pas se faire tout seul). Si on m’avait dit que mon départ se ferait dans ces conditions, je ne l’aurais pas cru ! Je repars le cœur serré, comme je vous l’ai dit, également en raison d’un sentiment de profonde tristesse de n’avoir pas pu m’exprimer sur un sujet qui me tenait plus qu’à cœur. C’est dur de se prendre à nouveau une aussi grosse claque en pleine figure et de repartir avec un sentiment de culpabilité alors que l’on sait que l’on n’a rien fait si ce n’est tenter, une nouvelle fois, de dire ce que l’on ressentait au plus profond de soi. Tant pis. Au moins maintenant, je sais à quoi m’en tenir … En tout cas, heureusement que la famille et les amis sont là !

Medhi, encore une fois, merci pour tout et à très vite ;-)

1 heure, 2 heures, Pas dormir ...
Il n'faut pas dormir...

3 heures, point ... dormir...
4 heures, pour vivre heureux vivons cachés...

5 heures, vivons cachés...
6 heures, effets non souhaités et gênants...

7 heures, gare à l'ataxie ! Ah bon ?
8 heures, il n'y a pas d'ataxie

9 heures, il n'y a pas d'ataxie, il n'y a pas d'ataxie
10 heures, il n'y a pas d'ataxie, il n'y a pas d'ataxie
11 heures, il n'y a pas..., il n'y a pas...

12 heures,

Tous les effets secondaires sont dits
Tous les effets de Krueger sont ici
Tous les effets secondaires maudits
Tous les méfaits de Krueger sont la nuit

4 heures, les musées sont pornographiques
5 heures, une vision pharmaceutique

6 heures, mon idéal, c'est d'aimer avec horreur
7 heures, un précipice entre vous et moi...

8 heures, est-ce qu'on en voit jamais le bout ?
Non répondent mes yeux...
9 heures, ... seulement quand on est au bout ! Ah bon ?
10 heures, pas dormir... Faut pas dormir ...

11 heures, 12 heures, il n'y a pas d'ataxie,
Il n'y a pas d'ataxie.. 1 heures, il n'y a pas d'ataxie.

2 heures, 3 heures, 4 heures, en cas de doute,
Demandez l'avis de votre médecin ...
5 heures, confusion mentale ... Troubles psychiques ...
6 heures, Ah bon ? 1, 2, 3, nous irons au bois
7 heures, 4, 5 ... transcendantal

8 heures, tous les effets secondaires...
9 heures, ... sont dits - Accélération du rythme cardiaque

10 heures, tous les effets de Krueger
11 heures, ... sont ici
Mauvaise coordination des mouvements, attention

12 heures, tous les effets secondaires ...
1 heures, .... maudits - Y a l'plafond qui m'regarde !

2 heures, tous les méfaits de Krueger...
Un faux-plafond ... Un mensonge

4 heures, je mets des faux-cils à leurs yeux,
Pour un regard plus profond...

Comme un fantôme qui se promène
Et l'âme alourdie de ses chaînes
Réussir sa vie
Quand d'autres l'ont meurtrie, et
Réussir sa vie, même si ...
Comprendre ne guérit ... pas
Et ce fantôme se promène
Là, sous l'apparence gît le blème
Murmure des flots ...
L'onde à demi-mot
Me ...
Murmure que l'on doit parfois
Retrouver une trace ... de soi

Redonne-moi,
Redonne-moi, l'autre bout de moi
Débris de rêves, le verre se fêle
Redonne-moi la mémoire de ma ...
Peut-être sève ? Peut-être fièvre ?
Redonne-moi pour une autre fois
Le goût de vivre, un équilibre
Redonne-moi l'amour et le choix
Tout ce qui fait qu'on est roi

Comme un fantôme qui se démène
Dans l'aube abîmée sans épiderme
Et nul n'a compris
Qu'on l'étreint à demi et ...
Et nul n'a surpris son cri
Recommencer sa vie,
Aussi ...

Quelle soirée que celle du 31 décembre ! Peu importe l'endroit où on se trouve et les circonstances, lorsque l'on est tous ensemble, on passe toujours de superbes moments. Mes amis, c'est quelque chose de sacré pour moi. Heureusement qu'eux aussi sont là. Je les aime comme des frères et soeurs et je ne compte plus les merveilleux moments passés avec eux à rire. Et pour ce 31 décembre, le premier passé tous ensemble (enfin presque tous ensemble), nous nous sommes une fois de plus bien amusés. La soirée s'est déroulée à Bondues, chez Alison (vous vous souvenez, la blondasse qui était venue me rejoindre à Montréal tellement elle s'ennuyait de moi ?!). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on s'en souviendra ! Pourvu que cette année soit aussi drôle que les 3 précédentes passées tous ensemble !!! A mon avis, c'est bien parti.

Je ne pouvais pas faire un nouveau blog sans vous parler de ma famille. Nous sommes 5...unis comme les 5 doigts de la main ! Même si nous sommes tous dispersés, il n'en demeure pas moins que lorsque l'on se retrouve, on passe généralement de bons moments. Qu'est-ce que je serais sans eux. Ma Théthé, Seb, Ben, Clem sans oublier Plouffe ! Heureusement que je les ai. Dans les bons comme dans les mauvais moments, nous sommes restés ensemble et aujourd'hui, toujours plus unis, on traverse les épreuves de la vie tous ensemble. Nous sommes tous différents les uns des autres mais c'est cette différence qui fait aujourd'hui notre force. Je n'ai qu'un mot pour eux : je vous aime ;-)

Je viens de terminer la lecture d'un livre qui m'a particulièrement interpelé et je souhaitais vous en faire partager. Il s'agit de l'ouvrage "Le choc amoureux" de Francesco Alberoni, chercheur spécialisé dans l'études des émotions collectives et des sentiments humains. Il s'agit là d'un livre véritablement intéressant pour celles et ceux qui tentent de répondre à différentes questions telles que "comment naît l'amour ?" ou encore "pourquoi tombe-t-on amoureux ?". "A ces questions, Francesco Alberoni répond par deux mots : l'amour naissant, l'innamoramento italien. L'étincelle dans la grisaille quotidienne, l'ouverture joyeuse au monde. Le bonheur mêlé d'inquiètude parce que l'on ignore si ce sentiment est partagé. Le moment exquis où tout est possible. Un état transitoire qui débouche parfois sur l'amour. Un phénomène comparable aux mouvements collectifs révolutionnaires". Si ce livre m'a plu et marqué, c'est parce qu'il aborde un sujet très sensible pour moi, lequel, lorsque je m'interroge dessus en lien avec ma vie personnelle, a tendance à me faire perdre la tête, me faire douter et finalement me faire perdre toute confiance en moi. C'est pourquoi, à la lecture de certains passages, là encore, j'ai finalement réussi à mettre certains mots sur ce que je vis ou ressens, ce qui est très libérateur. Je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage car, même si l'on ne ressent pas le besoin d'y répondre, il nous éclaire et nous aide à mieux appréhender la complexe question de l'amour entre deux personnes.

Avant de conclure cet article, j'en profite pour vous citer un passage qui m'a touché et m'a permis d'ouvrir les yeux et de comprendre d'où venait une partie de cette douleur que j'ai en moi depuis quelques temps :

"Mais très souvent, l'autre personne n'éprouve qu'un désir d'amour, ou d'aventure, qu'une attirance érotique ou intellectuelle. Donc, elle ne tombe pas amoureuse. Cela ne signifie point qu'elle refuse l'amour de l'autre, elle peut au contraire en être flattée. Mais elle ne change pas intérieurement, elle n'entre pas dans l'état naissant, elle participe à l'état naissant de l'autre. Probablement, se croit-elle amoureuse. Mais elle reflète l'amour de l'autre, parce qu'elle accepte et partage les symboles de l'autre qui parle la langue de l'amour. En les voyant ensemble, seul un oeil attentif s'apercevrait que l'on est profondément amoureux, et l'autre beaucoup moins (...) Au plus profond de son coeur, la personne qui a été "entraînée" dans cet amour naissant peut se passer de l'autre, alors que celui qui est vraiment amoureux ne peut se passer d'elle. La première sait qu'elle a d'autres alternatives, l'autre non. Voilà pourquoi la première impose avec calme ses conditions : "je suis là, je taime, résous tes problèmes et reviens. Mais ne te montre pas avant de les avoir résolus". La personne entraînée dans l'amour ressent les problèmes comme appartenant à l'autre, et non pas comme des drames communs ; en substance, elle lui dit "débrouille-toi". Dans l'amour naissant partagé, au contraire, chacun tend à envahir le territoire de l'autre, à le considérer comme un problème qui concerne le "nous" et que seul le "nous" peut résoudre".

Nous nous sommes tous déjà posé cette question. Si j'ai décidé d'aborder ce sujet dans mon premier article, c'est tout simplement parce que la réponse à cette question me hante, mais également parce qu'il s'agit là du titre d'une chanson de Mylène Farmer, pour qui vous connaissez ma grande admiration. Ne soyez en effet pas étonnés si, à travers ce blog, les références à cette Artiste sont nombreuses ! Le message de cette chanson est très clair : "je tourne des pages mais des pages vides". Qui n'a jamais en effet eu ce sentiment de changer certaines choses dans sa vie tout en se rendant compte que, finalement, rien ne bouge ? C'est, plus que jamais, ce que je ressens au plus profond de moi. C'est pour cela que cette chanson fait partie de mes préférées dans le sens où je m'y retrouve complètement. Pour l'anecdote, Mylène a écrit cette chanson en 1989, en pleine gloire durant sa première tournée. Après être adulée pendant près de deux heures par des personnes qui hurlent leur amour, se retrouver seule lorsque les lumières s'éteignent lui semble insurmontable. Mylène est certes adulée, mais finalement seule. Chacun d'entre nous peut avoir vécu ce sentiment. Bien que l'on soit entouré, que l'on se sente aimé, il arrive que, paradoxalement, on se sente finalement bien seul. Tout succès, toute réussite, semble bien futile voire inutile. Dans cette chanson, Mylène se demande alors "pour qui, pour quoi, se redresser". Se redresser dans ce monde qui, pour son auteur, ressemble fort à un "enfer", un "mausolée", où tout n'est que "poussière", "fièvre" et "dégoût". Toutefois, si je me retrouve complètement dans les mots chantés par Mylène, cette chanson ne me fait pas tomber dans un pessimisme profond qui m'empêcherait d'avancer. Bien au contraire. Paradoxalement, celle-ci m'aide à avancer. En mettant des mots sur ce que je ressens, cette chanson m'aide et me donne du courage pour me relever quand je suis au plus mal. C'est en ce sens qu'il faut comprendre mon admiration pour Mylène et pourquoi je ne peux faire sans l'écouter chaque jour. Je suis suspendu à son filet de voix comme à la parole d'une soeur et je puise dans ses textes des consolations à un certain mal-être. Amélie Nothomb a d'ailleurs raison de dire que Mylène aide "bien des personnes dans leur vie". En mettant le doigt sur ses propres fêlures, ce sont les nôtres qu'elle nous renvoie, comme une sorte de miroir. C'est en ce sens qu'elle est une véritable artiste puisqu'elle remplit le rôle qui leur incombe : non pas uniquement nous divertir mais nous conduire à l'intérieur de nous-mêmes pour nous aider à mieux nous comprendre et surtout à mieux nous accepter.

"Les mots sont nos vies" comme le chante une certaine M.F. C'est à partir de là que m'est venue l'idée d'"Emil en mots," mon nouveau blog qui, au fil des jours, racontera mon quotidien. D'anecdotes en humeur du jour, d'aventures en points de vue, ce blog me permettra de vous faire partager tout ce qui me passe par la tête, de mettre des mots sur ma vie. Bonne lecture à tous et bienvenue dans la vie d'Emil !